Le management au féminin

Pour commencer, le management au féminin existe-t-il ? A cette question pas très "politiquement correcte", la seule réponse réaliste et honnête est : oui et non.

Bien sûr une femme manager se doit d'être avant tout un manager. Et ce d'autant plus qu'elle sera évaluée selon les mêmes critères que ses collègues masculins. Mais il n'y a pas qu'un seul modèle de management. Des qualités dites "féminines" peuvent parfaitement être utilisées, aussi bien par les femmes que par les hommes, dans l'art difficile de tirer le meilleur parti du potentiel humain d'une entreprise.

Malgré les progrès réalisés en matière de parité, inutile de se voiler la face : plus on monte dans la hiérarchie, moins on trouve de femmes. Ce qui signifie que le modèle dominant de management est encore largement teinté de valeurs "masculines". Le syndrome du guerrier menant ses troupes à l'assaut a la vie dure.

Depuis quelques années, le management participatif prône le partage du pouvoir, l'incitation à l'initiative, l'écoute et l'importance du bien-être individuel comme facteur d'efficacité globale.

La grande différence avec le management au féminin ? Il s'agit d'une technique, pas de valeurs. Pourtant, selon de nombreux sociologues, les valeurs montantes, y compris dans le monde du travail, sont féminines. Une nécessité pour s'adapter au changement d'organisation des entreprises qui privilégie décentralisation, réseau et flexibilité.